En 1870, Marie-Étienne Nitot, fondatrice du joaillier de luxe français Chaumet, est nommée joaillière de la cour de l’empereur Napoléon Ier, déterminé à faire de Paris le centre européen du design somptueux.
Nitot, qui a commencé sa carrière comme apprenti chez le joaillier de Marie-Antoinette avant de fonder Chaumet en 1780, avait auparavant été chargé de façonner une épée de couronnement pour l’empereur et la tiare papale pour le pape Pie VII.
Ses créations innovantes et élégantes ont été un succès retentissant, et il n’a pas fallu longtemps pour que les pièces lui valent la réputation d’être l’un des joailliers les plus recherchés de toute l’Europe, à tel point que Napoléon a décidé de le nommer non seulement joaillier. à la cour impériale, mais comme joaillier personnel de son épouse, l’impératrice Joséphine, qui avait une passion particulière pour l’art et le design et a soutenu de nombreux jeunes peintres, sculpteurs et artisans.
Portrait de Joséphine de Beauharnais (1801). Photo de The Art Collector/Print Collector/Getty Images
Malgré les nombreux succès de Nitot, c’est cette relation avec l’impératrice qui a cimenté sa place dans l’histoire de la haute joaillerie. Au fil des ans, Nitot et Joséphine sont devenus des collaborateurs proches et des amis encore plus proches, travaillant ensemble pour créer certains des diadèmes de bijoux les plus audacieux et les plus populaires de leur temps.
Au cours des 241 années qui se sont écoulées depuis la fondation de Chaumet, l’impératrice Joséphine reste la principale muse de la maison, son esprit libre imprégnant encore bon nombre de ses collections et choix de design actuels.
Pour célébrer sa vie, Chaumet a ajouté 13 nouvelles pièces à sa collection Joséphine, conçue en son honneur, autour de son bijou préféré : la poire.
Le clou de la collection, qui comprend des colliers, des boucles d’oreilles, des bracelets et des bagues, est sans doute la montre Joséphine Aigrette, une pièce inédite qui donne vie à la magie de son visage en forme de poire grâce à l’utilisation de trompe l’œil, employant 12 facettes graphiques pour faire apparaître le visage comme un diamant étincelant.
(Le visage comporte également un vrai diamant, une pierre taillée en brillant qui se trouve à 12 heures.)
L’objet se décline en or blanc, or rose ou pavé avec de multiples options de bracelets – cuir pour le jour ou satin pour le soir – avec un cadran en pavé blanc, noir ou scintillant.
Les mesures de la montre sont fixées sur un bracelet qui s’enroule autour du poignet à la place d’une boucle ou d’un fermoir.
Photo courtoisie Chaumet.
La pièce et la collection dont elle est issue célèbrent également « Joséphine et Napoléon », la prochaine exposition estivale de Chaumet conçue en hommage à la vie et à l’histoire d’amour de l’empereur et de son impératrice, dont le fondateur de la maison fut un témoin unique.
L’exposition s’ouvre le 8 mai, marquant le bicentenaire de la mort de Napoléon, et se poursuivra jusqu’au 18 juillet. Elle sera gratuite et ouverte au public.
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