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Cela ne veut pas dire que tout a fonctionné sans heurts : en 2016, la DGSI, l’une des agences de renseignement françaises, a été critiquée pour avoir utilisé un logiciel de la société américaine Palantir – célèbre sous-traitant de la NSA – pour traiter certaines de ses données. Suite à cette polémique, l’ANSSI a commencé à travailler avec d’autres ministères et des entreprises privées françaises pour construire un logiciel alternatif à Palantir, et développer des stratégies alternatives pour les nuages ​​- qui sont souvent hébergés sur des serveurs en dehors de l’Union européenne – pour pouvoir conserver les données au sein de l’Union européenne. Union et analysez-les sans crainte qu’elles ne soient accessibles par des entreprises ou des États étrangers. Une alternative française à Palantir, ARTEMIS, est en chantier depuis 2017, et devrait avoir une première version fin 2019.
« Nous devons maîtriser certaines technologies pour maîtriser notre souveraineté », déclare Poupard. « Nous devons développer des solutions pour pouvoir gérer les données au niveau européen et ne pas dépendre d’autres pays. »
Mais pour Poupard, se concentrer uniquement sur la souveraineté numérique française manquerait la cible. La coordination et la coopération de tous les pays européens pourraient conduire à des solutions plus solides et plus efficaces, en particulier compte tenu de l’interdépendance des États membres de l’Union européenne. « La bonne échelle, à des fins technologiques et économiques, c’est l’échelle européenne », dit-il. « Nous avons clairement besoin d’une Europe forte, et pas seulement d’une France, d’une Allemagne ou d’une Angleterre fortes. »
La France coopère avec les États européens dans le cadre d’institutions multilatérales mais a également noué des partenariats renforcés à travers des accords bilatéraux avec l’Allemagne et le Royaume-Uni. Selon Poupard, la relation avec le Royaume-Uni est suffisamment forte pour résister au Brexit.
En 2016, un fonctionnaire français de l’ANSSI a été élu président du conseil d’administration et de direction de l’ENISA, l’agence européenne en charge de la sécurité des réseaux et de l’information. L’agence française a déclaré que l’élection « a souligné l’engagement de la France en faveur du renforcement de la cybersécurité de l’Europe ».
Alors que des coopérations sur la cybersécurité pourraient être engagées, les analystes sont plus sceptiques quant aux avancées de la France sur d’autres sujets liés à la souveraineté numérique, comme la protection des données nationales sur les clouds extraterritoriaux, la régulation et la taxation des géants technologiques américains et chinois, ou encore le soutien économique et le développement du numérique. entreprises.
« Le discours français se positionne aujourd’hui plus ou moins à l’avant-garde de la stratégie européenne pour acquérir plus d’autonomie numérique. Mais au-delà de la communication, peu de choses se développent actuellement », explique Nocetti. « Par exemple, concernant [US tech giants Google, Apple, Facebook, and Amazon], la France a tendance à utiliser un double langage ; son discours public, est critique mais en pratique, il s’accommode [these firms].”

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